Seconde mission pour James Bond.


On retrouve Sean devant la caméra, Terence Young derrière, une Guerre Froide de plus en plus présente et le SPECTRE en antagoniste. Même si ce n'est que le deuxième épisode, on reste en terrain connu, la recette marche, donc inutile de la changer.


Après une belle introduction, cette deuxième mission nous permet de voyager à travers l'Europe, de l'Angleterre à l'Italie en passant par la Turquie, que ce soit en bateau, à pied ou dans l'Orient-Express. C'est là l'une des premières réussites du film, ce charme qui fonctionne parfaitement, une ambiance prenante et un cadre superbe, qui évite les pièges du côté carte postale. Young exploite bien cela, nous y immerge et propose, au milieu de cela, une trame assez classique d'espionnage, plutôt simple et très efficace.


Il ne manque rien à From Russia with Love pour parfaitement s'insérer dans la mythologie Bond. En plus des quelques touches plus légères qui fonctionnent, Sean Connery continue de parfaitement incarner ce personnage, tant par son charisme, son sens du verbe, son rapport avec la gente féminine, sa façon d'avoir toujours un coup d'avance ou tout simplement sa classe. Dans la lignée de Dr No, c'est avant tout un film d'espionnage, avec une tension qui prend place dès le début, ne diminue jamais et connait quelques pics particulièrement mémorables, à l'image des séquences dans le train.


Il y a une vraie alchimie entre les moments calmes, les séquences qui font vraiment avancer l'histoire et les scènes d'action, qui sont parfaitement distillées tout le long du film. Celui-ci sait prendre son temps pour mieux nous imprégner de l'ambiance, tandis qu'il ne néglige aucunement les personnages entourant Bond, tant la jolie Daniela Bianchi que Robert Shaw en tueur implacable et froid. On notera aussi la première des 17 apparitions de Desmond Llewelyn dans le rôle de Q et la partition toujours remarquable de John Barry.


Bons Baisers de Russie permet à Terence Young d'imposer à nouveau sa vision de James Bond où l'espionnage est au centre du film, trouvant une parfaite alchimie avec différents tons et une tension présente de bout en bout, alors que Sean, excellemment accompagné ici, incarne à nouveau à la perfection ce personnage.

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le 23 avr. 2014

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Docteur_Jivago

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