On est encore loin des déchaînements d’action que James Bond connaîtra par la suite, mais ce deuxième épisode des aventures du plus connu des agents secrets a bien moins mal vieilli que son prédécesseur (James Bond contre Dr. No). En effet, plus sobre sur les décors, ce qui favorise l’unité du film, il bénéficie en outre d’un scénario moins prévisible, où règne un suspense aux tonalités hitchcockiennes, sur fond de guerre froide. De plus, les enjeux du film deviennent beaucoup plus sensibles, le SPECTRE apparaissant ici comme une organisation vraiment puissante, qui contrôle la lutte entre les Russes et les Anglais (à l'inverse du Dr. No qui paraissait bien gentil sur son île, mais ne semblait pas avoir un grand pouvoir). Si l’Aston Martin n’est pas encore de la partie, on appréciera l’apparition des gadgets, qui font une bonne partie de l’univers de James Bond, par le biais d’une valise truffée de pièges… Si on ajoute à cela un second degré toujours présent, de très jolies femmes, et la classe de Sean Connery, on obtient un excellent épisode de saga, peut-être pas exceptionnel, mais en tous cas très divertissant.