Je fini le film encore choqué par ce que je viens de voir...
Comme le premier, c'est globalement un mauvais scénario, pas très bien filmé, mais qui de toute façon s'en fout. Le distinguo caméra cachée/scène jouée est toujours là, et les personnages ne servent que de fil conducteur à cette peinture abominable de l'Amérique d'aujourd'hui.
La provocation de Sacha Baron Cohen atteint un paroxysme jamais vu, entre la chanson aux rednecks, la farce au vice-président, et surtout ce piège final inouï...
En s'affranchissant des codes du cinéma et autant que de la bienséance, et en assumant pleinement son militantisme ("votez ou vous serez exécuté" en guise de générique de fin), ce Borat, vieillis et désormais père, va plus loin que son prédécesseur.
Mais est-ce que cette provocation ne risque pas de tomber dans son opposée ? Se mettre au service d'une idée globale et aseptisée du monde ? Incarner exactement tout ce que veulent dénoncer les complotistes ? Espérons que Sacha Baron Cohen sache garder la folie qui est la sienne. Le monde en a bien besoin.