Outre la malhonnêteté évidente du procédé de tournage, il est toujours fascinant d'observer le camp du bien (autoproclamé) recourir aux stratagèmes qu'ils prétendent être l'apanage du camp du mal (désigné) et tout cela sans qu'un reproche ne puisse être formulé dans l'opinion publique.
Les moqueries adressées au parti qui libera les esclaves sont noyées sous un océan de certitudes suffisantes grossièrement détaillées. Cela permet d'éviter d'être l'objet de critiques tout en ayant pas à travailler un projet alternatif. On dira que l'on ne se prends pas au sérieux mais alors pourquoi n'attaquer qu'un seul parti ?
Mais cela n'est pas tout.
Il a aussi fallut compter sur la gentillesse des partisans de Trump. Tantôt pour abuser de leur hospitalité, tantôt pour insulter leur intelligence, voire même pour insulter leur probité dans le cas d'un homme âgé.
Inutile de rappeler a quel point l'amusement pervers narcissique de cohen aurait tourné court si son immersion en terres politisées s'était faite auprès de la gauche, ces derniers ayant pris l'habitude d'exercer une violence bestiale bien réelle sur leurs opposants, au point d'avoir déjà causé plusieurs morts.
Reste la scène de la chambre à coucher... Si elle est pour le coup bien réelle, les raisons qui l'ont popularisé sont, elles, de purs fantasmes partisans. Il est en effet clair que rien d'inapproprié ne s'y passe, et quand bien même cela aurait été le cas, le prétendu scandale n'en aurait pas été un, car il s'agit de deux personnes consentantes, majeures, et vaccinées, qui, puisqu'elles connaissent le bonheur de vivre dans une société laïque, peuvent s'adonner aux plaisirs de la chair, en admettant que l'âge n'empêche pas la chose.
Un bon gros soufflet donc, qui ravira les moins éclairés des pro-emeutes.