Né pour trompetter

Le film retrace une partie de la vie du grand trompettiste Chet Backer, mort en 1988 d’une overdose aux Pays-Bas. Le scénario part de l’idée d’un film retraçant sa vie et dans lequel Chet Backer jouerait son propre rôle. Lors de ce tournage il rencontre une jeune actrice noire américaine qui assiste à son agression par des trafiquants de drogue auxquels il doit de l’argent. La mâchoire fracturée, ayant perdue toute ses dents il entame une longue réadaptation, soutenue par cette jeune actrice pour laquelle il accepte d’arrêter la drogue. Chet Backer parviendra à revenir à son meilleur niveau après des mois d’efforts, mais replongera dans la drogue perdant l’amour de la jeune femme.

Si le scénario est assez mince, il pose tout de même la question : doit on se droguer pour produire des choses magnifiques. En dehors de ça le film est bien réalisé et très bien joué par Ethan Hawke qui joue à merveille le musicien drogué, mal dans sa peau. En outre tout le film est accompagné par les mélodies du trompettiste. Le film donne aussi l’occasion de découvrir deux grands noms du jazz, Miles Davis et Dizzy Gillespie.

Le seul point noir pour moi est le scénario, l’histoire d’amour, qui sert de prétexte, légère, et les repères spatio-temporels plus que légers. C’est sans doute la raison pour laquelle ce film m’a moins touché, marqué que le film « Ray » sur la vie de Ray Charles, dont il est vrai j’apprécie plus la musique.