_"Hé Alain? De loin on dirait pas une poubelle mon dos? _Et attend qu'on parle de raie..."
_Le déni
_La colère
_Le marchandage
_La dépression
_L'acceptation
Non je ne suis pas anti-Deloniste!!! Et quand bien même je le serais, et alors? Ce n'est pas une maladie. J'en guéris quand je veux. La preuve:
Alain Delon est for-mi-dable.
Force est de reconnaitre que ce garçon est un prodige de la nature: il fait déborder 3 verres et allume 2 allumettes et enflamme la boite du quartier comme pour fêter la St Jean. A côté VanDamme n'a qu'à bien se tenir.
Mireille Darc, elle, a bien du mal à ne pas se tenir les côtes. C'est bien simple elle est morte de rire à chacune de ses apparitions (plutôt fugaces) du début jusqu'à la fin. Peut être parce qu'elle sait que ce film est une blague. Ou elle a aperçu le rictus forcé de son collègue Michel Bouquet, qui tente de faire "diabolique" mais dont le jeu outrancier file surtout la colique. C'est bien simple on ne remarque même plus Julien Guiomar (Oui, Tricatel, le roi de la bouffe qui se décongèle).
Ah attention je ne critique pas Belmondo. Sa performance parle pour lui. Il tourne en rond, cherche sa place mais l'égo de son partenaire tient tout l'écran. Pas grave, Belmondo est souple, il gesticule. Il aura droit à son heure sur la bobine lui aussi. Et tant qu'à faire, pourquoi pas un concours de la plus longue?
Quant à la brune virago qui leur sert de rencontre son inutilité n'aura jamais autant mis en avant l'atmosphère crypto-gay dans lequel baignent les films de gangster où les femmes n'ont pas leur mot à dire. (Il est intéressant de constater que si les contacts masculins sont moins raillés et regardés d'un sale oeil de nos jours, à une époque plus ancienne les seuls contacts cités étaient restreints au convivial bourre-pif. Et il est encore plus intéressant d'avoir ce point dans un coin de la tête lorsque Delon repousse violemment la brune virago avant de s'élancer impulsivement vers Belmondo et d'entamer une... que dis-je? LA séance de bourre-pifs de derrière les fagots)
Alors bien sur, une fois arrivé ici je pourrais pinailler sur l'absence de Deray, le manque de capacité à capter l'évènement que la réunion de ces deux acteurs sur grand écran. Mais non. Comme à mon habitude j'ai beau regarder Belmondo cabotiner, je lui pardonne. La tronche monolitique de Delon ça ne passe pas. Pourtant je connais 3 films où je l'apprécie. Tant pis "Borsalino" ne sera pas le 4è.
Je m'étais trompé, l'anti-Delonisme est une maladie. Mais elle n'est pas incurable...