Une absence mais plus d'ambiance

Sorti en 1974, soit quatre ans après le premier opus, Borsalino and co essaie de s'inscrire dans la succession de son aîné, sans réellement pouvoir y parvenir, puisque les problèmes entre Delon et Belmondo auront fait que le second ne participera pas à cette suite. Tenu uniquement par Delon, il arrive, à mes yeux, et malgré le désamour que j'ai pour son acteur principal, à faire mieux à mes yeux que son prédécesseur.

Dans cette sorte de western moderne qui se déroule dans les années 1930 à Marseille, on suit les aventures de Roch Siffredi qui tente par tous les moyens de venger la mort de son ancien associé François Capella. L'ambiance est semblable, mais un peu mieux gérée, les personnages secondaires bien construits et le travail visuel tout à fait correct. Le fait est que cette suite sera moins appréciée (ou aura, en tout cas des moins bons résultats au box-office), ce qui enterrera la série de films et conclura l'histoire. Dommage, d'ailleurs, puisque la fin du film, plutôt ouverte et bien amenée avait amené la possibilité d'aller plus loin.

Dans les points qui sont moins intéressants, on ne retrouve, logiquement, plus la saveur des échanges entre les deux personnages principaux qui portaient beaucoup la précédente œuvre. On notera aussi, quelques faiblesses sur le travail sonore qui était beaucoup plus intéressant auparavant.

Un film sympathique donc, mais qui souffre tout de même de l'absence de Belmondo qui apportait beaucoup l'air de rien. S'il est bien plus oublié que son aîné aujourd'hui, il reste agréable et mérite d'être découvert si vous ne le connaissez pas.