Je n'ai vu aucun film de Jack Arnold, mais en parcourant sa filmographie, j'ai réalisé que le bonhomme est derrière bon nombre de classique du cinéma d'épouvante / Science Ficiton des années 50. C'est donc d'autant plus surprenant de le voir aux manettes d'un obscur western de blaxploitation. Mais c'est sans doute pour cela que le film se révèle être bien plus que le simple nanar auquel je m'attendais.
Bon, ce n'est pas du Sergio Leone non plus. Le film a plein de défaut et est plein de maladresse. des dialogues simplissimes, des scènes d'actions mollassonne et des tentatives d'humour lourdingue. Mais il faut reconnaitre qu'on est loin au dessus de ce à quoi nous a habitué la Blaxploitation.
En faisant abstraction des quelques défaut, Boss Nigger se révèle être un très bon divertissement pour quiconque éprouve une once de fascination pour cette culture underground des années 70.
Ici, les années 70 transpirent dans tous les plans. La musique funky, la pilosité abondante, la pellicule granuleuse. Ajoutons à cela Fred Williamson qui traine son charisme à travers le film en flinguant des racistes ainsi que quelques punchlines inspecteurhariesque. Au final on obtient une honnête série B, marrante et attachante. A réserver néanmoins aux adeptes de série B des 70ies ou aux fans de Tarantino curieux de savoir ou leur maitre à puisé son inspiration.