Bottoms
6.4
Bottoms

Film de Emma Seligman (2023)

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Deux lycéennes lesbiennes (et impopulaires), créent un club de self-défense afin de permettre aux filles de leur école de pouvoir se défendre (et officieusement, perdre leur virginité auprès des pom-pom girls).


Second long-métrage pour Emma Seligman, après son étonnante comédie grinçante & anxiogène (Shiva Baby - 2021), pour lequel elle retrouve Rachel Sennott (son actrice principale) avec qui elle coécrit le scénario et nous entraîne en plein coeur d’un improbable et délirant teen-movie queer. Si à première vue, le scénario ne vous enchante pas, n’y prenez pas trop attention, car sous ses airs d’éternels teen-movie déjà vu et revu, se cache en réalité une comédie foncièrement délurée mettant en scène des “lesbiennes moches” qui organisent un fight club en vue d’une rencontre inter-lycée lors d’un match de football. Bien évidemment, leur intérêt est tout autre, à savoir, celui de coucher avant l’entrée à la fac.


Situé à mi-chemin entre la série télé Pen15 (2019/2021) et des fictions signées Lena Dunham, la réalisatrice est parvenue à jouer avec les codes et les clichés du teen-movie pour les détourner à sa guise, pour mieux s’en moquer, façon Lolita malgré moi (2004). Ainsi, on n’échappe pas à la fille populaire du lycée, le quarterback idéalisé (que toutes les nanas veulent se taper), les filles impopulaires (celles sur qui on ne lève jamais les yeux) et le grunge associable (à tendance psychopathe). Et bien évidemment, tout le lycée ne gravite autour que d’une chose, le match de football tant attendu. Et c’est là toute la force du film, alors que l’on croyait avoir tout vu, il parvient sans cesse à nous surprendre.


C’est décomplexé, parfois vulgaire et surtout, c’est volontairement excessif (au niveau du jeu des acteurs.ices). Même au niveau des gags, on sent qu’ils se sont lâchés, au premier comme au second plan, ça fourmille et il sera sans doute nécessaire d’un deuxième visionnage pour tous les remarquer.


Bottoms (2023) est une sacrée surprise, irrévérencieuse et féministe, à la mise en scène endiablée et surtout, superbement incarnée par l’excellente Rachel Sennott (une actrice à suivre), ainsi que bon nombre de seconds rôles, dont Kaia Gerber (fille de Cindy Crawford).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
6
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le 7 oct. 2024

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