Un peu trop minimaliste pour mon goût
Boy A, est adapté d'un roman de Jonathan Trigell, lui-même librement inspiré d'un fait divers dramatique qui s'est déroulé en Angleterre en 1993, le meurtre gratuit d'un enfant de 3 ans (James Bulger) par deux garçons de 10 ans. Ce meurtre avait révolté la Grande-Bretagne et le monde. Ce qu’on ne savait pas c’est que les deux assassins avaient été remis en liberté à leur majorité, bénéficiant d'une nouvelle identité et d'un nouveau départ, ce qui déchaîna une campagne de presse d'une rare violence en Grande-Bretagne, une grande partie de la population considérant les assassins comme "irrécupérables" et ne méritant aucun pardon pour leurs terribles actes. Le film s’attache à l’un des deux assassins, décrit sous le nom de Child A, prénommé Eric. Il est interprété par Andrew Garfield. Pris en charge à sa sortie de prison par Terry, le contrôleur judiciaire en charge de sa réinsertion, Eric s'installe, sous l'identité d’emprunt de Jack Burridge, dans une petite ville ouvrière des environs de Manchester. Terry lui trouve un logement, un emploi et il le traite comme son propre fils. Eric/Jack essaye de se construire une nouvelle vie mais, lorsqu'il devient amoureux de Michèle, son secret l'étouffe et il est sur le point de tout lui révéler quand un concours de circonstances le fait reconnaître comme le "monstre" à laquelle l'Angleterre n'a jamais pardonné. Hanté sous forme de flash-back par ses propres souvenirs, poursuivi par la haine de tout un pays, confronté à un secret et une culpabilité qu'il ne peut affronter, abandonné par ses nouveaux amis, il finit par se suicider.
Un film difficile, exigeant, dans un style minimaliste trop inspiré par Ken Loach qui m'a personnellement déçu, sauf pour la prestation d'Andrew Garfield, jeune acteur magnétique que j'avais découvert dans le film "Lions et agneaux" ("Lions and lambs") , dont j'ai parlé ici même.