Mais par quel bout prendre ce film ambitieux ? La première façon est de se dire puisqu'on est au cinéma et que c'est sa fonction que l'on va assister un beau spectacle ou du moins à une histoire intéressante. Sauf que ça ne marehe pas, c'est plat comme une limande, il n'y a qu'un seul moment de tension sur un film de près de deux heures, c'est dire. Le physique de Lucas Hedges, inexpressif et aussi charismatique qu'une bouteille d'eau de Vichy n'arrange rien. Russell Crowe empâté et non fait pour ce rôle non plus, (reste Nicole Kidman toujours aussi belle, on se console comme on peut.) De plus le montage est mal pensé (c'est quoi cette manie des auteurs de refuser de faire du chronologique comme si c'était une maladie honteuse ?) L'autre façon de regarder le film c'est de se dire qu'on est devant un film a thèse. Alors de thèses, il y en a deux, la première c'est de dénoncer les thérapies de conversions ! C'est bien gentil mais le retour sur investissement est nul. Les fadas qui continuent à croire à ces thérapies ne seront pas convaincus, quand aux autres il n'auront nul besoin de ce film pour être convaincu de leur capacité de nuisance. L'autre thèse est de nous dire que l'homosexualité est un état de fait et non une déviance et là encore le film ne fera bouger aucune ligne d'autant que le sujet n'est jamais traité.