Pour être sincère, 2h45 de film au début ce gros chiffre il m'a fait peur. Mais finalement, on voudrait que ça dure encore plus longtemps!
Boyhood est un film simple, tout en étant complexe. Simple dans son histoire, la vie d'une petite famille assez banale du Texas, contre la recherche pointilleuse des plans, des symboles, et de la morale finale. Le meilleur étant le fait que tout le monde peut s'identifier à au moins un des personnages du film. Personnellement, ce fut Mason (comme à mon avis à peu près tout les jeunes...). J'ai bien aimé le fait que le réalisateur mette un point d'honneur sur l'envie de Mason pour la photographie, avec le monde des adultes qui lui répond "non, avec la photo t'iras pas bien loin. Tu pourras au mieux te payer un café!". Malgrès ça, Mason a envie d'y croire.
Mais ce qui me plais le plus dans ce film, ce n'est pas forcement le scénario, le jeu des acteurs ou la musique; mais c'est l'idée de base du réalisateur: filmer une famille chaque année pendant douze ans. Quel défi... Autant pour lui que pour les acteurs eux-même. On les voit grandir, vieillir pour de vrai, on s'attache à eux, on les comprend, on les connait.
Boyhood pourrait être un "blockbuster", un gros film, mais il n'est pas assez superficiel pour ça. Il est pleins de sens, lourd dans ses dialogues, et pourtant l'histoire n'est pas vraiment recherchée. On nous a montré là la vie, c'est tout. Et pourtant ça m'a éblouis! J'ai pris conscience de comment marche la vie, même si on le sait tous de base. On comprend que c'est une "suite d'étapes".
En tout cas bravo. Ça faisait longtemps que j'attendais de ressentir à nouveau ce genre d'émotions devant un film.