Ce bougre de Renny Harlin délaisse un instant ses productions chinoises pour revenir aux States et mettre un scène un nouveau rip-off bien baveux. Toujours à court d'idées, il s'associe au tout aussi incompétent Kurt Wimmer pour pondre un heist movie mou du genou plus proche du Casse de Central Park que d'Ocean's Eleven.
Nous suivons donc ce pauvre Pierce Brosnan nous refaire le coup du voleur gentleman s'associant à une équipe de Robins des Bois des temps modernes afin de dérober l'or d'un puissant cheik situé dans une prison au Moyen-Orient. L'idée est débile, le résultat navrant, car outre un rythme de gastéropode, des gags au choix passifs ou racistes et des personnages mal écrits, c'est avec surprise que l'on découvre un Renny Harlin sérieusement sage côté action.
Filmant tardivement quelques passages mouvementés, cadrés avec l'anus et reposant le plus souvent sur des close-ups ringards, le réalisateur finlandais a clairement perdu de sa (petite) superbe. Rébarbatif, vulgaire, jamais drôle ni vraiment dépaysant, The Misfits a tout du DTV friqué sans autre ambition que de surfer sur une sempiternelle mode désuète et sans panache. Mention spéciale à Nick Cannon, officiellement sidekick black le plus énervant de sa génération.