Pour son deuxième long-métrage, le coordinateur de cascades Mike Gunther s'offre une ribambelle d'ex-stars ou d'acteurs en devenir et signe un thriller d'action plutôt pépère, bien inspiré par Heat et les films de Guy Ritchie. Bruce Willis fait d'ailleurs ici office de caméo, lui qui avait déjà commencé à flinguer sa carrière en ne jouant que quelques minutes dans des petits films sans envergures et qui devenait de moins en moins présent dans les bons films d'action.
Principal argument de vente valable, le John McClane de 55 ans interprète ici un mafieux pas très sympa qui veut qu'on lui rembourse la dette que le génial 50 Cent et son pote Ryan Philippe ont envers lui. L'un ayant trahi l'autre, on a affaire à un véritable règlement de comptes plein de coups fourrés, de mensonges et de baratins incessantes pour que notre héros (50 Cent, le vrai, le seul) puisse rafler la mise sans se faire prendre.
Bien influencé par Arnaques crimes et botanique et même Revolver, le film joue la carte des apprentis voyous voulant nager au milieu des grands requins. Du classique en somme, même au niveau des effets de style empruntant beaucoup aux films de Ritchie (arrêt sur image, présentation du personnage, etc...). Le long-métrage s'intitule Braqueurs et pourtant, il s'agit là plutôt de pseudo-gangsters et de mafieux stéréotypés que de braqueurs, ledit UNIQUE braquage du film se déroulant au début et emprunte un tout petit peu au film de Michael Mann. Dialogues neuneus, interprétation d'une rare nullité, photographie catastrophique et scènes d'action dignes d'une série Z : Braqueurs est un joli plantage qui fera le bonheur des fans de nanars.