Série B
On aimerait que le cinéma français produise plus, beaucoup plus de films comme ce "Braqueurs" : ce serait alors une belle preuve de vitalité, sans même parler du soulagement que nous ressentirions...
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le 25 févr. 2017
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A l’heure où le e-cinéma se développe, (vous savez la stratégie commerciale qui consiste à présenter son film directement en Vidéo à la Demande (VOD)), pourquoi choisir le circuit traditionnel des salles obscures ? C’est la question que j’aurais dû poser à Julien Leclercq, le 16 avril, lors de l’avant première de « Braqueurs » au Majestic de Douai. C’est donc sur grand écran que vous pouvez voir ce film.
Je sais bien que vous avez envie d’y aller, mais voici 5 raisons qui vous donneront sûrement encore plus envie de vous faire une toile.
Raison n° 1 : C’est un régional de l’étape qui a de l’avenir ...
Après plusieurs reports de date pour la sortie, c’est enfin le jour J pour « Braqueurs ». Son réalisateur, Julien Leclercq, est natif de Somain. A la question du public « Comment faire pour réussir ? » il répond que pour réaliser ses rêves il faut tout mettre en œuvre pour y parvenir, sans jamais lâcher le morceau. Il va même jusqu’à expliquer qu’il se lève tous les jours à 5 h 30 (du matin cela va sans dire). Perso, je ne suis pas loin ... à 10 minutes près ! Et comme on dit « L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt ! ».
Raison n° 2 : Une affiche qui donne le ton
« Braqueurs contre dealers ... Braqueurs » Le sujet est posé : c’est le subtil mélange d’un film de braquage de camion blindé et de go-fast qui tourne mal. Rien à voir avec le « pénible » Convoi de Frédéric Schoendoerffer sorti en janvier 2016. C’est la confrontation de deux univers dealers/braqueurs aux cultures différentes.
Raison n° 3 : La durée = 1 h 21...
81 minutes : la durée tonne le ton de ce film de genre : ça sera efficace, ça va dépoter, c’est rythmé. Pas le temps de s’attarder sur une fleur qui pousse. Les minutes se déroulent, les personnages principaux, comme secondaires, sont présentés sans se perdre dans des histoires secondaires : ni trop, ni trop peu. Le côté psychologique n’est pas oublié, tout cela est harmonieux et surtout pas bourrin ! Un film tiré au cordeau comme j’aime.
Raison n° 4 : Des acteurs qui montent en puissance
Julien Leclercq réunit ici une belle brochette.
Sami Bouajila (Yanis), comme un félin, est le chef de ce gang de braqueurs. C’est aussi un chef d’entreprise, bien dans son corps, bien dans sa tête, et surtout bien intégré dans la société : il est l’image de cette « nouvelle » forme de blanchiment d’argent. C’est aussi un chef de famille qui prend soin de son clan (mère, frère, sœur, amante).
Youssef Hajdi (Nasser), intégré au clan, il incarne aussi les deux côtés d’une même pièce : froid, lucide et efficace lors des braquages, enjoué, rieur, chanteur de karaoké dans la vie dite normale... Tellement accroché au clan qu’il n’hésite pas une seconde lorsque Yanis lui demande son aide pour une activité différente mais liée à la survie du clan.
Guillaume Gouix (Eric), le nouvel artificier s’intègre à ce groupe de braqueurs. Son objectif : une vie meilleure avec sa femme Audrey (Alice de Lencquesaing) et son fils. Julien Leclercq retrouvera Guillaume Gouix dans son prochain film « Prost ».
Je m’arrête ici ... d’autres acteurs/actrices mériteraient un petit com ... mais mon temps est compté.
Raison n° 5 : Bambou : je suis en initiation rap hardcore niveau 1
Kaaris a sorti il y a quelques semaines son dernier clip « Bambou », réalisé par Kahina Carina (Nora dans le film). C’est un subtil mélange d’images noir et blanc pour le clip et d’images couleur extraites du film où Kaaris joue le rôle d’un dealer de la cité. L’exploitation du côté « Voyou de Sevran » ajoute un côté réalistique à Braqueurs. « Faut que je fasse du wali, faut que j’fasse du dollar, j’fais du bambou... que des liasses, que des liasses ». .
Je ne dois pas oublier la B.O. soignée signée par Jean Jacques Hertz et François Roy du studio X Track a des accents toniques de battements de cœur, un tempo percutant de musique electro.
D’autres raisons pourraient être mises en avant ... à vous de les donner en allant voir ce film réalisé et produit par Julien Leclercq. Bonne toile ici ou là. ... « 5 raisons... pour l’émission n° 213 de Scarpe Ciné »
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Créée
le 6 mai 2016
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7 commentaires
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