Wallace est un géant de 7 pieds de haut...
1995 : Braveheart sort sur les écrans.
Film d'aventure historique (on va dire quasi) réalisé par Mel Gibson qui est au sommet de sa forme d'acteur et de réalisateur (ça n'ira malheureusement pas mieux en vieillissant) et nous livre sa vision de l'émancipation de l’Écosse.
Œuvre épique dans un moyen-âge de guerre, d'oppression et de trahison, il nous parle d'honneur, d'amour et de liberté. Au niveau des thèmes, on peut dire qu'il y a du lourd. Mel Gibson habite littéralement son personnage et les autres acteurs (celui qui joue le roi anglais par exemple) sont loin d'être en reste.
L'histoire débute de façon classique par un drame pour le jeune William qui devient orphelin. Plus tard, c'est l'amour de sa vie qui lui est ravi par l'oppresseur dans des conditions sordides. La dramaturgie va crescendo dans une maîtrise consommée de l'émotion. Ajoutez à cela une musique puissante et originale signée James Horner à l'époque où il n'avait pas encore dupliqué à l'envi sa mélodie et vous obtenez le frisson de l'aventure.
Les paysages sont somptueux, les costumes sans défauts et les scènes de batailles sont ce qui se fait de mieux à l'époque (Gladiator n'est pas encore sorti sur les écrans) avec une brutalité sans concession dans la façon dont les armées s'entrechoquent.
C'est un film qui, après plus d'une demi-douzaine de visionnages, me fait encore pousser des frissons de la tête au pieds lorsque Wallace harangue ses troupes, que sa dulcinée est égorgée, qu'il réalise l'ampleur de la trahison de Robert the Bruce et bien d'autres moments encore. Et que dire de son ultime cri de défi lancé à l'oppresseur anglais alors qu'il se trouve soumis à la question. Le moment où la hache du bourreau s'abat et qu'il a une vision de sa défunte épouse est juste bouleversant.
Ce film m'a particulièrement touché car il parle d'amour véritable, d'honneur, de courage absolu et de liberté, autant de valeur auxquelles aspirent les hommes mais qui demeurent pour la plupart inaccessibles.
Alors je reconnais qu'il est manichéen, qu'on nous envoie du "Jésus" à tour de prière et qu'il est romancé comme c'est pas permis mais comment voulez-vous noter autrement un film qui vous fout la chair de poule presque de bout en bout ?