Depuis plusieurs années on parle plus du manque criant de véracité historique de Braveheart que de ce qui a fait son succès. Mais aujourd'hui tout le monde est d'accord sur le fait que William Wallace n'a pas été le principal artisan du soulèvement de l'Ecosse au tournant du 13e et 14e siècle, et qu'il y'a bien un pont au beau milieu de la bataille du pont de Striling. Maintenant qu'on a dit ça, en précisant que l'histoire est écrite par les vainqueurs donc la véracité historique on s'en pète un rein, on peut s'attarder dur les points fort de cette épopée. J'ai honte en disant ça, moi qui ne suis pas le dernier à râler dés qu'il y'a un anachronisme ou des incohérence. Oui je me sens sal, j'irais prendre une douche quand j'aurais fini de pondre cette critique.
La première chose qui m'a plu c'est que William Wallace est un héros par défaut. Je m'explique. C'est un véritable héros dans le sens où il sait se battre comme Obi-Wan, et sait raisonner comme maitre Yoda. Le mec est quasiment parfait quoi, mais pas tout à fait. Cependant il n'a jamais aspiré à cette vie de héros, sans doute parce qu'il raisonne comme maitre Yoda d'ailleurs.
Tout ce qu'il voulait c'est vivre peinard avec sa gonz, dans la ferme de son vieux qu'il avait commencé à retaper. Et ce malgré que le perfide anglais resserre son emprise sur le peuple écossais, ces mêmes anglais qui ont tués son père et son frère, ainsi que les nobles écossais disposés à parlementer avec Edouard III (quelle magnifique scène d'ouverture). Par un coup du sort il se retrouve veuf et leader d'une insurrection qu'il regrette immédiatement d'avoir entrainé (un peu comme le Spartacus de Kubrick qui est un autre de mes films préférés). "Retournez dans vos chaumière" dit-il à ceux qui veulent se joindre à lui. Mais il n'y aura plus de chaumière quand les anglais auront réprimés la révolte.
Et voila notre Wallace propulsé dux bellorum, à la tête d'une véritable armée de patriote. Il prend ce rôle de leader qu'il n'a pas voulu très à cœur, s'activant dans tous les sens pour rallier les clans. Pour cela il a besoin de l'appui de Robert Bruce (historiquement le vrai leader de la révolte), le prétendant au trône d'Ecosse le plus sérieux, et le personnage le plus complexe du film. Tiraillé par la logique politicienne froide de son père qui a du sens, et ses principes moraux chevaleresque de jeune idéaliste.
Le père susnommé est aussi très intéressant, dés qu'il a vent de la révolte de Wallace il conseille à son fils de soutenir la révolte avec ses terres du nord et de la condamner avec ses terres du sud. Un rusé chasseur qui cherche habilement à courir deux lapins en même temps. Et c'est donc là le deuxième gros point fort de ce film, qui se montre très lucide quant à l'aspect politique qu'implique une rébellion. Ce que l'on perçoit à travers le conflit intérieur de Robert Bruce, mais aussi de manière moins poignante avec les autres nobles, simples calculateurs sans grandes convictions.
Enfin ce film est génial grâce à ses scènes de batailles, Stirling Bridge et Falkirk, les meilleurs jamais réalisées. Elles me scotchent à chaque fois à mon canapé par leur intensité extraordinaire, et leur violence inouïe. C'est le réalisme cru d'un mec qui se fait fracasser le crâne à travers son heaume, d'un coup de poignard en plein sur le nez, ou d'une main coupée de manière complètement inattendue. Des images d'à peine quelques secondes mais qui font toute la différence.
Mais c'est surtout cette scène mythique de Mel Gibson peinturluré de bleu et du sang de ses enemis fixant le capitaine anglais de ses yeux de fous en lui scandant un puissant "BATAAAARD", avant de le désarconner et le décapiter d'un coup net et précis.
Je pourais continuer encore, mais ce sont là les trois principaux atouts de ce chef d'oeuvre, un héros hors du commun et attchant, des personnages secondaires bien recherché, et une réalisation à couper le souffle. Voila, c'était important pour mioi de parer de ce film bien placé dans mon top cent, et de réussir à le faire sans parler de cette amée de mec qui montre leur teub aux anglais. Oh waits...