Brazil est une surprise. La société anglaise à produit les pires dictatures en Afrique du Sud, en Australie, en Israel et pourtant il y a des perles comme ce film qui en déroule les méthodes avec le sourire.
Visuellement surprenant ce film réalisé avec peu de moyen passe parfois du miracle a quelque chose visuellement moins réussi.
Sur le fond, ce film parvient à rendre presque drôle l'enlèvement et le meurtre par la police d'Etat d'un citoyen entièrement soumis à l'autorité supérieure. L'absurdité des situations rappellent un peu la logique du film "la vie est belle" relatant la vie dans un camps de concentration allemand.
Avec une différence, c'est que plutôt que de ce tourner vers un passé honteux, BRAZIL se tourne vers un avenir tel qu'il nous est "vendu" par la société de consommation: Immeubles grattes ciels rejoignant les nuages, appartements tout intégrés avec tous le "confort" climatique, une vie libérée du travail pénible... Et son corolaire constitué par une main d'oeuvre sur employée à des tâches pénibles, des industries sales qui tuent la vie sauvage en pillant et polluant ses ressources...
Nous étions en 1985 et 30 ans plus tard les avertissements que ce film présentait sont devenus une réalité avec l'épuisement des ressources, les morts tués par la police intouchable se multiplient, l'opinion s'exaspère sans pouvoir lâcher son "pouvoir d'achat" et le réchauffement climatique vient mettre tous le monde d'accord avec l'épuisement des ressources naturelles...
Je ne raconterais pas la fin de ce film drôle et déprimant pour que ceux qui ont autant de patience que les poisons rouges ne soient pas déçu par un film qui exigera d'eux un effort situationniste...
Nous sommes dans la société des spectacle, tout est spectaculaire !