There's one thing that I'm certain of return I will to old brazil
Coincé quelque part entre les Monty Pythons, Kafka et Orwell. Brazil est un cauchemar pessimiste et loufoque, une vision aussi hilarante qu’effrayante de notre monde envahi par le totalitarisme bureaucratique. La force du film, outre l'incroyable virtuosité de la mise en scène et l'imagination débridée de Terry Gilliam, est justement cette multiplicité de tons. Sublime, inquiétante et lucide réflexion sur notre société, Brazil est successivement hilarant et poignant, euphorisant et glaçant.
Orwell concluait son 1984 sur une sombre défaite ; Gilliam termine Brazil sur une victoire qui est cependant plus amère encore : L’imagination, l’onirisme, la subversion et l’anticonformisme ne vaincront jamais. L’idée même de leur triomphe est vaine et seul le combat de l’esprit est essentiel. Le prix de cette bataille –la déchéance- est lourd à payer, et Lowry, comme Paris, comme le Baron de Munchausen, ou le Docteur Parnassus savent pertinemment qu’il en est ainsi.