« ... Ces enfants sur lesquels tu craches alors qu'ils essaient de refaire le monde n'ont que faire de tes conseils. Ils savent très bien ce qu'ils font... ».

Sorti en 1985 et réalisé par le regretté John Hugues, The Breakfast Club nous a prouvé qu'un Teen Movie pouvait se montrer à la fois intelligent, brillant et touchant. C'est d'ailleurs sur cette citation de David Bowie que s'ouvre le film donnant clairement le ton.

Ce huis clos nous raconte l'histoire de cinq lycéens qui se trouvent collés en retenue un samedi et qui doivent plancher sur la dissertation suivante : « Qui pensez-vous être ? ». Représentant chacun un stéréotype très différent (le sportif, l'intello, la fille canon, le rebelle et la tarée), cet évènement va les pousser à se livrer les uns les autres et leur faire découvrir ce qu'ils sont vraiment et non l'image qu'ils renvoient. Malgré leurs milieux différents et leur place hiérarchique bien définie au sein du lycée, les cinq élèves se trouvent bien plus de choses en commun qu'ils n'auraient pu penser. Evoquant un nombre incroyable de thèmes vomme l'influence des groupes, l'image renvoyée, la solitude, le suicide, les conflit entre les générations, l'autorité, la rébellion, le sexe, la drogue, la solidarité, l'amitié, l'amour et bien d'autres, les cinq protagonistes refont le monde entre fous rires et crises de larmes. Au bout du compte ce qui devait être une simple retenue va devenir une vraie quête de soi.

« Cher M. Vernon,

Nous accceptons le fait que l'on a à sacrifier un samedi pour ce que vous croyez que l'on a fait de mal, mais nous croyons que vous êtes idiot de nous demander d'écrire sur ce que nous pensons que nous sommes. Vous nous voyez comme vous voulez nous voir, en terme simple et qui vous conviennent. Mais ce que nous avons découvert c'est que chacun de nous est un surdoué et un athlète, une détraquée, une princesse et un délinquant. Est-ce que ça répond à votre question ?

Sincèrement

Le Breakfast Club »

Brillamment réalisé par John Hugues, ténor du genre, et porté par un casting attachant à savoir Emilio Estevez (Andrew, le sportif), Judd Nelson (John Bender, le délinquant), Molly Ringwall (Claire, la reine de la promo), Anthony Michael Hall (Brian, l'intello), Ally Sheedy (Alison, la bizaroïde) et Paul Gleason dans le rôle du principal autoritaire, ce film se révèle être une belle leçon de cinéma tant par les sujets évoqués que par sa façon d'être filmé. Mention spéciale à Judd Nelson, inoubliable du début à la fin dans son rôle d'ado troublé se cachant derrière le masque du délinquant. A noter aussi une super bande son sur laquelle on peut retrouver Simple Minds avec son tube Don't You Forget About Me. Tout ces éléments font de The Breakfast Club l'une de ces perle rare des années 80, culte à mes yeux ainsi que pour toute une génération.

Si vous ne connaissez pas ce film, je vous le conseille très fortement surtout qu'on peut le trouver en DVD pour moins de 10 €. D'ailleurs si vous ne l'avez jamais vu vous remarquerez que certaines scènes ont été reprises et parodiées un tas de fois dans d'autres films et séries de ces dernières années. Et si comme moi, vous approchez de la trentaine, je vous garantie à coup sûr le petit coup de nostalgie (celui qui fait plaisir, pas celui qui déprime XD).
Kothlis
8
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le 15 févr. 2011

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