Full Breakfast
Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit...
Par
le 28 mai 2014
115 j'aime
9
5 lycéens se retrouvent en colle un samedi entier à devoir répondre à une question existentielle. Ils se retrouvent surtout confrontés aux autres, et à eux-mêmes. Au fil des minutes, des heures qui s'égrainent lentement ils apprennent à se connaître, à se haïr, à se moquer mais surtout à s'apprécier.
Les clichés grossiers ont le beau rôle, clichés volontaires étant donné que l'ambition du réalisateur est de retranscrire le plus réalistement la vie d'un adolescent. Passé le bad boy au passé et vie de famille difficile, à la fille complètement repliée sur elle même, ou bien encore l'intello sans réelle vie sociale: chaque personnage a pour mission d'illustrer une partie des jeunes. Mais c'est là où le projet atteint sa limite. Certes, chaque adolescent, avec un certain recul, pourra s'identifier à un tel, mais c'est sans compter sur la complexité du jeune qui cherche à tout prix à se distancier des autres. L'originalité est la clef du succès au lycée.
Tout ses personnages ,à première vue différents, se trouvent des points communs voire des ressemblances. L'idée est très belle "tout le monde, quelque soit les différences, peut se retrouver en quelqu'un". Un monde où l'homogamie n'existerait pas, où les clivages sociaux disparaîtraient, où aucun ne serait mis à l'écart. Utopique ? Oui mais surtout ce qui pose problème, dans ce film, c'est les causes de ce rapprochement. Les 5 jeunes en question commencent à s'apprécier à l'aide de la drogue. L'idée que la drogue serait l'objet de rapprochement des jeunes, le liant des relations lycéennes n'est pas faux loin de là. Mais le film le met en avant, lui dresse la tapis rouge comme on le dresse aux acteurs oscarisés. Les belles idées que fait passer le réalisateur sont en réalité dénué de sens dans la mesure où elles sont réalisés par le biais de la drogue.
Enfin, la place de la famille et surtout le rôle des parents semblent totalement minimisé et discrédité. En effet, chaque personnage a des problèmes avec ses parents (conflit, violence...), et ils voient cela comme un point commun. Une des grandes discussions philosophiques qui a lieu durant le film porte sur la place parentale. Le constat est clair: la famille est là simplement pour montrer ce qu'il ne faut pas faire !
Le pire c'est que je ne pense pas que le réalisateur est saisi le sens qu'il donne à son film. Il semble nous dire "Allez y, rapprochez vous, apprenez à vous connaître en fumant et en dénigrant vos parents". Trop borné par l'envie de faire passer de beaux messages, il oublie de s'intéresser aux vraies valeurs humaines.
En idéalisant la drogue, en mettant en avant les erreurs des parents, John Hugues dresse un portrait néfaste et à l'envers de l'adolescent.
Créée
le 7 mars 2016
Critique lue 337 fois
D'autres avis sur Breakfast Club
Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit...
Par
le 28 mai 2014
115 j'aime
9
Breakfast club est une excellente surprise. C'est bel et bien le meilleur teen-movie qu'il m'ait été donné de voir et à n'en pas douter le meilleur film de John Hughes. Breakfast club raconte...
Par
le 21 juil. 2012
114 j'aime
4
Pour une fois, faire confiance à Marius ne me déçoit pas. Le summum du teen-movie 80's est une vraie bonne surprise. Partant des clichés habituels des lycée américain : un intello, une chtarbée, un...
Par
le 13 juin 2011
87 j'aime
38
Du même critique
J'ai sûrement commencé cette série au meilleur moment possible... ou au pire. Question de point de vue. Ce qui est sûr c'est que j'ai été touché de plein fouet par la force de cette série qui met 3...
le 14 avr. 2017
1 j'aime
L'actualité de ces dernières semaines a sûrement joué dans mon choix d'attribuer un 3 au lieu d'un 4. Bourré de bonnes intentions: hommage aux victimes d'attentats et à leurs familles, angle...
le 5 déc. 2015
1 j'aime
49ème opus de la série "Woody Allen", 49ème film du réalisateur de "Crimes et Délits" et "Match Point, entre autres. C'est deux films ne sont pas choisis au hasard (tiens, le thème fétiche de WA…)...
le 22 oct. 2015
1 j'aime