misérabilisme amoureux...
Ce film est juste ... moche.
C'est l'histoire d'une pauvre fille un peu naïve au bord de l'autisme, dans un contexte de culs bénis extrêmes.
Elle se marie, elle découvre les joies de l'amour et du sexe, elle commence à s'épanouir et bam, son homme a un accident de travail grave, il est transformé en légume et peut plus rien faire.
Conscient de son état tragique et de la soumission totale de sa femme à sa volonté, il lui fait une espèce de chantage moral pour qu'elle aille s'en taper d'autres, sous couvert qu'en venant lui raconter ses ébats, il irait de mieux en mieux.
Comme elle est sacrément cruche, elle y croit de plus en plus fort et elle fait tout pour se taper des beaufs du coin jusqu'à se faire dégommer la tronche par des tarés sur un bateau et en crever.
Son mari, qui était complètement mourant, par le plus grand des hasards (y'a pas vraiment la morale love of life du sacrifice associé au miracle, c'est comme dans la réalité, on peut pas savoir si y'a un lien) se remet sur pied et chiale sur son corps meurtri.
Et là on entend des cloches qui volent dehors et tout le monde est heureux (parce que y'avait pas de cloches qui sonnaient dans le coin ont-ils précisé au début du film).
The End.
En gros, ce film est une succession de scènes misérables d'une vie inspirant pitié et tristesse si on se laisse aller à l'empathie et il n'a pas grand intérêt.
Pourquoi 5 alors ? Parce que c'est tout à fait à l'image de nombreuses histoires de la vie réelle, d'espoirs qui mènent à rien, de foi extrême jusqu'à la débilité pour mieux survivre.
Je ne sais pas si ça rend hommage à ce genre de pauvre fille emplie de bonté qui gâchent leur vie pour rien, mais ça me laisse un goût amer et ça m'apprend rien.
Pour peu qu'on soit un peu éveillé sur les choses de la vie, on en sort inchangé, un léger frisson de blase éphémère pour 2h30 de film, merci du voyage.
Bon, ceci dit, je préfère encore ce genre de film qu'un Antichrist complètement cliché et volontairement "choquant" dans le cheap, mais bon, ça le rend pas merveilleux pour autant.