L'amour et rien d'autre, voilà le sujet du film d'Eastwood. Il n'y a rien qui devrait intervenir entre l'entente de deux êtres qui se trouvent. Et sûrement pas une histoire d'age. Seulement Eastwood ne montre rien du rapprochement entre Breezy et Frank. Elle. Est une hippie jeune et fraiche. Lui. Est un homme mûr qui n'a comme intérêt que sa petite personne. S'il le personnage de Breezy croise la route de Frank, on voit mal comment l'un et l'autre en arrivent à devenir indispensable à la vie de chacun. A la rigueur on peut admettre que Beezy trouve dans cet homme quelque chose qu'il n'y a pas chez les jeunes gens qui l'entoure. Mais lui qui n'a aucune alchimie avec qui que ce soit, il est difficile de croire qu'il soit attiré par cette jeune fille. D'autant qu'Eastwood reste constamment en surface, il pense que la rencontre suffit à créer le rapprochement. La chose est bien trop sommaire pour arriver à sentir un quelconque lien fusionnel. Le film est trop factice pour fonctionner un instant. Traiter d'une telle histoire ce n'est pas simplement tracer de grandes lignes, il faut tisser le tout minutieusement. Ce que ne fait pas Eastwood. Le réalisateur apparaît deux fois dans le film, une fois lors d'une balade du couple en bord de mer. Il fait de la figuration, il baisse tellement la tête à cet instant que le regard est attiré par cette personne au comportement étrange. La seconde est une affiche d'un des ses films lors d'une sortie du couple au cinéma. Ce qui pourrait être un léger petit clin d’œil est au final une chose assez lourde.