Silent mourning
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En réalité je connais mal David Lean, à part comme tout le monde ses grandes fresques lyriques, en particulier "La Fille de Ryan" qui me bouleverse un peu plus à chaque visionnage.
Alors bien entendu rentrer dans cette "Brève rencontre", c'est un peu comme plonger dans la mer du Finistère sans se mouiller la nuque, ça pique sévère au début. Mais quand on y est elle est bonne (Et m... je parle comme ma grand-mère, paix à son âme), et on s'aperçoit assez rapidement qu'il est là le lyrisme, mais sous une forme moins ostentatoire, celle de ce qu'on peut considérer comme étant une triple voix-off : celle de Celia Johnson, les hurlements déchirants des trains, et le concerto pour piano n°2 de Rachmaninov.
Et puis il y a ce scénario, qui sous ses apparences balisées, s'avère d'une complexité folle, avec cette construction que Lean a voulu à la "Citizen Kane", cet œil si peu commun posé sur les éléments parallèles : le mari trompé, par exemple, n'est pas un bourrin, c'est simplement un être qui attend que sa femme revienne, ou non (L'intelligence de la fin, bordel !), on ne casse pas non plus de vaisselle chez le couple en péril, non ce serait trop facile.
Je ne vais pas vous parler des dernières scènes, qui nous font revisiter tout le film en un éclair, font entrevoir que le mélo fut à deux doigts de basculer dans la tragédie grecque. Non je vais juste vous dire que c'est sublime, terrassant, faire exprès d'employer ces superlatifs afin de titiller votre curiosité, pour qu'enfin, vous aussi, vous n'ayez plus qu'une envie : rencontrer ce monument du cinéma britannique.
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Créée
le 15 févr. 2020
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