Brick, plus qu'un pastiche du film Noir, c'est l'adaptation de codes clairs et limpides dans un contexte complètement différent que Rian Johnson, à travers des archétypes bien précis, arrive à réinventer.
Sans coups de coudes au spectateur pour lui dire "hé! hé! t'as vu, c'est des lycéens mais ca fait film Noir" mais avec le plus grand sérieux, tout en donnant une certaine distanciation vis à vis du contexte, il arrive à faire transparaître des noms comme Bogart sur la pellicule.
Le plus intéressant dans ce métrage c'est sans nul doute la photo. Johnson joue sans cesse sur la lumière et l'obscurité. Pas de pénombre mais deux éléments antinomiques qui n'arrêtent pas de se chercher la bagarre pendant le film. Rappelant presque un certain Expressionnisme Allemand.
S'amusant avec le genre, poseur dans le bon sens du terme, photo sublime, histoire tarabiscotée, femme fatale et détective blasé donnent, grâce au talent de moultes éléments, une identité unique à Brick.
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