Tim-lirpinpon sur le chihuahua
Je suis toujours curieux de voir des fans de Burton pré-Planète Des Singes appréciant son travail à partir de Big Fish. Certes le coté onirico-gothique à la sauce choeurs de "OOOohhAAAhhh" répétitives de Elfman est toujours là, mais le retournement de veste est trop grand pour ne pas s'apercevoir que Big Fish ou même Charlie et la chocolaterie sont les antithèses de Edward ScissorHands ou Batman.
Pour résumer, le personnage de Ewan McGregor (quand il interprète son père) trouve le bonheur dans une petite banlieue Américaine... La ou la même banlieue, dans Edward Scissorhands, était une antichambre de l'enfer ou tout le monde était pareil, fade, ennuyeux. Il est étrange ne pas voir un coup de poignard dans le dos à la "différence" que célébrer jadis Burton avec ses Freaks (bon ou mauvais. Cf. Batman par exemple)
Et que dire de la seule bicoque ayant un tant soi peu de personnalité. Celle de la sorcière. Une maison étrange, ayant une personnalité propre. Une maison qui aurait été filmé avec amour par Burton du temps de Batman, Beetlejuice ou même Edward Scissorhands.
Et bien, on la redresse, on la nettoie, on la peint en blanc pour qu'elle se retrouve exactement identique à toute les autres.
Je pourrai retrouver d'autres exemples tout aussi frappants si j'avais l'envie (que je n'ai absolument pas) de revoir le film. Mais il suffira de voir Charlie et la chocolaterie pour continuer à voir le travail de sape que Burton inflige à son univers (certes, c'est une adaptation, mais au vu des personnages et de la morale, elle ne correspond en rien à son univers thématique).
Burton essaye maintenant de rattraper les déçus avec ses guimauves 3D, mais peut-être était-il déjà trop tard pour le Oyster Boy, anciennement garçon bizarre et déprimé d'Hollywood, qui a trouvé le bonheur avec sa femme et son fils, ainsi que la reconnaissance mondiale.
R.I.P Tim Burton. Je lève mon verre à tes travaux passés.