Un film un peu déroutant mais finalement bien plaisant.
Rian johnson, le réalisateur, raconte l'avoir écrit en fin de cursus d'école de cinema et ça se sent: univers très personnel bien que truffé d'influences encore fraiches, intégrité et côté "indé assumé". Admirateur, entre autres, des films noirs des années 30-50, il prend la liberté de transposer intrigue, personnages et dialogues dans le décor de son ancien lycée de californie du sud. On y retrouve donc un jeune héros bogartien, déterminé, laconique, souvent téméraire, prompt à sortir les poings, avançant avec ruse, au mileu des gros bras et des femmes fatales, dans une histoire de plus en plus sombre et dangeureuse. L'atmosphère, irréelle, comme un mauvais rêve, rappelle ouvertement le meilleur de david Lynch.
Le twist final, bien qu'attendu, fonctionne plutôt bien et, sans pour autant crier au génie, on sort de là sympatiquement rafraichi, au son de Sister Ray du velvet underground.
Par ricochet, ça m'a donné envie de voir le Faucon maltais...