Il y a des journaux qu'il faudrait fermer
J'avais vraiment beaucoup aimé le premier, sentiment encore augmenté par mon petit faible pour ce genre de films. Mais ce deuxième épisode n'a été pratiquement qu'une suite de déceptions.
Qu'est-il arrivé à Bridget Jones, elle qui était à la fois drôle, émouvante, gentiment ridicule, parfois courageuse et dans laquelle tous les célibataires de longue durée pouvaient se reconnaître ? Ici, elle est pathétique. On retrouve une sorte de gourde, qui fait pitié au lieu de faire rire, et à laquelle je ne me suis pas attaché un seul instant (ce qui est pourtant la base de ce genre de film). Et on sent que même Renée Zellweger n'y croit plus : au lieu d'incarner son rôle, elle se contente de faire trois grimaces et de marcher comme un canard.
Qu'est-il arrivé à Mark Darcy, l'exemple imperturbable et impénétrable du flegme britannique (et de son mauvais goût vestimentaire), l'enigmatique avocat des causes perdues qui semblait frôler la perfection ? Il est devenu une sorte de psycho-rigide ennuyeux comme la mort.
Finalement, il n'y a que Cleaver qui est égal à lui même. Il parvient, pendant les rares scènes où il est présent, à remonter le niveau du film. Grand merci au talent de Hugh Grant.
Alors, dans ce film, on s'ennuie ferme (il faut dire que le synopsis est quasiment calqué sur celui du premier). Les gags tombent à l'eau. Les erreurs de Bridget sont tellement prévisibles qu'elles ne font même plus rire. La séquence de la prison n'est que du remplissage de film et se situe à des années lumières de ce qu'on peut attendre d'une telle oeuvre. En bref, un échec.