Les premières aventures cinématographiques de l'attachante célibattante imaginée par Helen Fielding ayant sans problème rencontré son public à sa sortie en 2001, une suite fut mise en chantier trois ans plus tard sous la direction cette fois de Beeban Kidron.
Librement adapté d'une séquelle littéraire déjà faisandée et puant à plein nez l'obligation par contrat, ce second volet semble prendre un malin plaisir à détruire sans vergogne tout le charme de l'original, conservant tout ses défauts tout en bazardant ses qualités.
Pantouflard et axé sur un fan service bas du front, le scénario se contente de reprendre presque à l'identique les "grands" moments du film de Sharon Maguire, sans jamais chercher à apposer une quelconque originalité ou un minimum de rythme. Tout est téléphoné, sans surprise, sans saveur, et frôle même le nauséabond à travers les péripéties thaïlandaises de notre héroïne, déjà mauvaises dans le bouquin mais ici carrément ignobles.
Pas drôle une seule seconde et encore moins romantique, The Edge of Reason parvient même à saper le charme de Renée Zellweger, parfaite dans le premier opus mais ici crispante à force d'enchaîner les mimiques, pas aidée par une photographie dégueulasse la transformant en hamster sous amphétamines. De leur côté, ses partenaires tentent de sauver les meubles mais c'est peine perdue, tant ils semblent à deux doigts du nervous breakdown.
Plus déprimant qu'enchanteur, ce second volet est un ratage sur toute la ligne, une tentative désespérée de surfer sur le succès d'une gentille petite rom' com qui aurait gagné à n'être qu'un one-shot.