Mais qu'a voulu faire John Krasinski ? Démontrer que les hommes sont tous (sans exception, d'après son film) des goujats, des menteurs ou des vicieux ? C'est réussi. Mais au-delà de l'intérêt très limité de ce film, on trouve un passage (une interview) qui dérange par ses propos fumeux qui restent non démentis... Quand on entend des arguments en faveur du viol (citation du film : cela aide à grandir, apprend la vie à la victime, qui doit en être reconnaissante...), on regarde ses doigts trembler d'envie de casser en deux le DVD qui supporte un film avec de tels propos ignobles. L'interviewé aurait pu être contredit par la journaliste du film, ou au moins nuancé par un autre point de vue, mais non. On le laisse dire, la journaliste tente d'exposer un contre-argument, mais le script a décidé de la mettre échec et mat face à la science infuse de l'autre personnage. Incompréhensible autant qu’écœurant. On ne voyait pas bien ce que ce projet filmique pouvait avoir comme intérêt esthétique (très laid, avec ses interviews mal coupés, enregistrés avec des bruits parasites et des "cuts" au noir qui entrecoupent sans gêne les scènes), et on se rend vite compte qu'il est vain d'en espérer un intérêt de contenu : les hommes présentés donnent de l'urticaire, on ne pense qu'à zapper. Irritant au possible.