Le titre original voudrait nous faire croire que l'on se trouve devant la suite de "Quelli della calibro 38", un (très bon) poliziottesco qui avait eu son petit succès l'année précédente. Mais non, c'est encore une ruse des Italiens, dont les lois étaient permissives en ce qui concerne les titres et les suites artificielles !
"Ritornano quelli della calibro 38" n'a rien à voir avec le film de Massimo Dallamano, en termes de personnages, d'acteurs, ou d'intrigue. Au passage, "Quelli della calibro 38" n'a jamais connu de suite officielle. Le film qui s'en rapproche le plus est "La polizia è sconfitta", poliziottesco mou du genou également sorti en 1977, et dans lequel on en retrouve plusieurs acteurs incarnant des personnages très similaires.
Vous êtes paumés ? Et encore, je vous passe les titres français interchangeables de ces trois oeuvres, typiques du polar italien qui tache. Car oui, autant "Ritornano quelli della calibro 38" nous ment sur sa paternité, autant il ne trompe guère son spectateur sur la marchandise !
Dès le départ, on a compris que l'on se trouve devant un poliziottesco pur jus. De la nudité gratuite, une bombe qui explose dans un club, un placement produit hénaurme pour le whisky J&B, le racket d'un bar, une fusillade où trépassent des innocents, une poursuite en voiture... Et tout à ça en moins de 10 minutes.
La suite présente un scénario très simple, oserais-je dire simpliste. Une bande de policiers de chocs traquent un gang de racketeurs expéditifs. Mais ça bouge en permanence, le film est mené tambour battant sur 1h30. Fusillades, castagne, personnages burnés, humour italien de l'époque... Ca ne vole pas très haut, toutefois c'est du divertissement efficace, qui satisfera les amateurs de poliziotteschi.