Ce film visiblement fauché prétend informer le public à propos du phénomène international qu'est la traite de blanches. Sur le ton d'un didactisme qui tourne à la démonstration bavarde, le réalisateur imagine une intrigue simpliste où les mécanismes de l'exploitation de jeunes femmes candides sont décrits par le menu, où les personnages sont incroyablement caricaturaux.
C'est dans le cabaret de Jean Tissier que commence le parcours criminel. Ce qui permet à l'obscur réalisateur Maurice Boutel de filmer quelques prudes effeuillages, Eddy Barclay à l'orchestre et quelques artistes de son écurie, dont la jeune et nouvelle vedette spoiler.
Ces scènes musicales alternent avec des séquences policières, flics d'un côté, truands en col blanc de l'autre, d'une absolue médiocrité. D'une part parce que la mise en scène est rudimentaire, d'autre part parce que les comédiens sont franchement mauvais. Soit ce sont des amateurs ou acteurs de fortune, soit Boutel tourne en une seule prise. C'est probablement les deux, en fait. Même Pauline Carton, dans un rôle bref, est mauvaise. C'est dire.
Le récit policier est tout en maladresses et ridicules, le divertissement de music-hall est tout en ringardise façon années 50.