Brigade spéciale par Alligator
Film qui suce la roue de Peur sur la ville, à l'évidence. On a droit à une poursuite sur les toits de Rome, à un flic limite fasciste avec des raisonnements de pacotille et dont l'incroyable cécité appelle à rire (au mieux). Le soldat moral n'hésite donc pas à torturer voyou et criminel. Le film montre d'une manière très caricaturale (il n'y a d'ailleurs pas d'autre moyen tant l'argument est faiblard) que la tolérance ainsi que l'intellectualisation des problèmes sociaux sont en quelque sorte les complices de la violence criminelle. Thèse imbécile que le musclé policier et le scénario putassier se proposent de souligner. Bizarrement, ce n'est qu'à la toute fin que le flic se rend compte qu'il a lui même par les réponses ultra coercitives et violentes engendrer une grande part de la violence qu'il subit. La majeure partie du film a pu donc allègrement se goberger d'images violentes et sanguinolentes à souhait sous prétexte de s'en offusquer. Flic ou voyou même combat dans celui qui fera le plus de dégâts.
C'est donc sans les nuances et les subtilités de Verneuil que le film se penche maladroitement et abusivement sur des problèmes sociaux autrement plus complexes.
A noter les apparitions charmantes mais néanmoins fades de Maria Rosaria Omaggio. Belle femme, potiche, mais belle.
Et surtout Arthur Kennedy, pour payer les impôts sans doute.