"Bright" est difficile à cerner. Fait rare, je me suis laissé 3 jours de réflexion pour digérer le film et déterminer ce que j'en pensais vraiment avec le recul.
A vrai dire, je partais déjà avec une certaine ambiguïté : David Ayer est l'un de mes réalisateurs favoris mais il m'avait extrêmement déçu avec "Suicide Squad". J'appréhendais donc "Bright" tout en étant assez intrigué.
Finalement, on retrouve bien la pâte du réalisateur. Comment ne pas penser à son "End of Watch" ou à "Training Day" (dont il avait signé le scénario) lorsque l'on suit les aventures de ces deux flics américains dont un rempli de valeurs et l'autre faisant face à un peu plus de désillusions ?
Le fait que David Ayer ait imprimé son film de ses préoccupations ou de ses thèmes fétiches est une bonne chose. Il lui donne une certaine âme et le fait vivre.
Les scènes où Ward et Jakoby pénètrent dans les maisons avec leurs armes sont vraiment vivantes comme ce qu'on avait pu voir avec "End of Watch".
En revanche, il renouvelle les erreurs qu'il avait commise avec "Suicide Squad" : le film tend inexorablement vers un final prévisible et où on fait péter pas mal de trucs. Pas vraiment la partie la plus intéressante du film.
C'est dommage de bâcler la fin alors que durant tout le film, on a mis en place un univers original avec des maquillages grandioses et pas mal d'humour. Cela laisse un mauvais goût au dernier moment et c'est ce dont on risque de se souvenir.