On ne peut pas dire que le réal fait dans la dentelle. On rarement vu un méchant aussi pourri, incarné brillamment par un Guy Pierce en pleine forme. Pendant deux-heures et demi, nous avons droit à un déluge de situations atroces qui feraient passer Zola pour un auteur à l'eau de rose. Dakota Fanning y est tout simplement éclatante. On a pas mal gaussé sur le "message" : un peu de condition féminine, et beaucoup de fanatisme religieux, mais je ne pense pas que ce soit un film à message. Si c'était le cas il ne convertirait que les convaincus, alors le réal se contente de montrer et nous offre un mélodrame flamboyant dont on ressort chamboulé. Quelques petites imperfections cependant : on pourra déplorer la conclusion lourde et inutile parce que la coupe était déjà pleine, une certaine confusion au début du second chapitre qui omet de nous préciser qu'il s'agit d'un flash-back, et surtout quelques facilités de scénario qui aurait pu être contournées comme la résurrection de Guy Pierce après sa blessure au bordel ou la façon dont Dakota se libère de ses liens à la fin. Des défauts mineurs ca ça reste du grand cinéma