Le retour derrière la caméra de Peter Bogdanovitch (75 ans) avait de quoi surprendre. L’âge aidant, et surtout une carrière au cinéma parsemée de comédies légères, voire ringardes, exception faite en 1985 avec l’excellent drame « Mask », faisait craindre le pire. Et c’est tout le contraire qui se produit car « Broadway therapy » est le film le plus enjoué de ce début d’année 2015. Dans la grande tradition des comédies où l’humour juif newyorkais explose (on pense à Allen bien sur mais également aux Marx brothers, ou encore Jerry Lewis) on assiste à une véritable déferlante de situations cocasses, d’imbroglios et de répliques vachardes. Ce n’est pas une comédie réaliste, encore moins dramatique, ce qui domine ici est l’artifice, le burlesque. Du vaudeville 100% Broadway ! Et les acteurs ne s’y trompent pas, caricaturaux à souhait, ils se déchainent pour notre plus grand plaisir Jennifer Anniston, Imogen Poots et Kathryn Hahn en tête, toutes trois vénéneuses à souhait. Si l’on ajoute à cela les apparitions de Cybill Shepperd (quel sens de la dérision !), de Quentin Tarantino ou encore le cameo de Joanna Lumley, le délire est total. Cette démesure totalement maitrisée n’a qu’un seul objectif, provoquer le rire primaire, celui qui ne se commande pas et qu’on ne peut refreiner. Cruellement drôle, « Brodaway therapy » fera sans doute grincer des dents les grincheux pour ma part je le place d’ors et déjà comme l’une des meilleures comédies de l’année.