Ce qui frappe dans ce film, ce n’est pas la narration, la recherche d’une violence parfois un peu poussive pour maltraiter l’héroïne, une enfant déjà fragile.
Non, ce qui m’a émue, c’est l’aspect extrêmement chorégraphié de ce film. On est constamment porté dans un mouvement, qui n’est ni dans le débridé épileptique ni dans la calme langueur, mais plutôt un entre-deux, un mouvement dansé. Ce film devient alors un ballet, un ballet saugrenu dont les étoiles trébuchent sur leur pas de deux, et dont les petits rats se déchirent dans de terribles grands écarts amoureux.
Ce film qui est une ode, peut-être un peu facile, mais sincère, à la vie elle-même, et qu’est-ce que la vie, sinon le mouvement ?