Silence, j'ai dit silence !

Avec ce deuxième film pop-corn aux États-Unis après Chasse à l'homme avec Van Damme, John Woo (Le Syndicat du crime, À toute épreuve) prouvait qu'il s'était parfaitement adapté au système hollywoodien au grand dam de ses fans. Au casting parfait, en particulier John Travolta (Carrie au bal du diable, From Paris with Love) et Christian Slater (Robin des Bois, prince des voleurs, Nymphomaniac) qui se livrent un duel à mort haletant. Ils campent des personnages charismatiques notamment Travolta dans son premier rôle de Bad guy qui fait le malin à cabotiner pendant tout le film ; avec aussi la belle Samantha Mathis (Pump Up the Volume, Instinct de survie), Delroy Lindo (Malcolm X, The One), Kurtwood Smith (RoboCop, Hitchcock) et Howie Long (Tempête de Feu, Destination : Graceland).

On a une situation de Broken arrow.

Qu'est-ce que ça veut dire?

C'est le code qu'on emploie quand une tête nucléaire est perdue.

Deakins et Hale, deux pilotes d'essai de l'armée américaine, sont chargés d'une mission ultra-secrète : le pilotage d'un bombardier furtif équipé de deux missiles nucléaires. Alors qu'ils survolent le désert, Deakins brandit une arme sous le nez de Hale et éjecte purement et simplement son coéquipier de la carlingue, au-dessus du désert de l'Arizona, avant d'aller se poser hors de portée des radars. L'armée est en état d'alerte - en situation de «Broken Arrow» - après la perte de cet appareil et de ses armes nucléaires. Pendant ce temps, Deakins, rejoint par des complices, s'apprête à vendre les missiles au plus offrant, tandis que Hale, sain et sauf, se lance à ses trousses...

Combien de fois devrais-je te le dire ; abstient toi de tirer sur des charges atomiques !

Il est sur d’une chose à propos de ce film, c’est que la trame du scénario ne va pas chercher bien loin. Dans un décor de western, John Woo déploie une course-poursuite sophistiquée où tous les moyens de locomotion sont bons pour faire exploser les limites du genre. Du ciel au sous-sol, l'aire de jeu est vaste, les épreuves variées. Tous les ingrédients du maitre Woo (morceaux de bravoure, chorégraphie des duels,...) sont présents dans son second essai hollywoodien et avec une formidable bande-son signée Hans Zimmer. Broken Arrow remplit la plupart du temps la clause prioritaire de son contrat : divertir, en donner pour son argent au public. Mais de John Woo, j'attendais plus, beaucoup plus que le savoir-faire d'un solide artisan.

T'es un malade.

Ouais, c'est cool.