Bronco Apache
6.6
Bronco Apache

Film de Robert Aldrich (1954)

Je continue sur mon rythme effréné. Il y a deux jours encore (vierge que j'étais) je n'avais jamais critiqué le moindre Aldrich. Aujourd'hui, il devient le réalisateur à propos duquel j'ai le plus bavé (même plus que mon Charlie !) Tout ça pour dire que ça doit bien montrer quelque chose, une certaine affection, ou une affection certaine.


L'histoire se concentre sur Massai (Buuurt !), figure amérindienne bien connue (ou pas), le dernier guerrier apache selon le film. Compagnon de Géronimo, Massai ne supporte pas la reddition des siens; il est capturé et déporté vers une réserve en Floride. Il parvient à s'échapper en chemin et retourne à pied vers son Arizona, où se trouve notamment une certain Nalinle (Jean Peters), traqué par le toujours plaisant John McIntire et Charles Bronson.


Le premier élément qui sera déterminant dans votre appréciation ou non du film, c'est la capacité à passer outre le fait que les principaux personnages indiens de l'histoire soient incarnés par Burt, Jean, Charles et Paul Guilfoyle, maquillés. Je l'avais déjà vu enfant, moi, et ça passait bien, surtout que Burt ♥. Là, j'ai cru que je n'allais pas y parvenir. Mais en fait si. En plus, mais alors là je craque complètement, je lui trouve un petit quelque chose d'indien, à Burt (ça doit être les yeux bleus, hem). Charles et son visage taillé à la serpe, ça passe aussi, je trouve. Par contre Jean, même avec beaucoup d'imagination, nope, mais bon...


Ensuite, les westerns d'indiens (vraiment sur les Indiens, hein, pas juste une menace hurlante sur la crête d'une montagne), je ne sais pas vous, mais généralement ce ne sont pas mes préférés : souvent plats, niais, embarrassants, pas terribles. "Bronco Apache" n'échappe malheureusement pas tout à fait à la règle : on veut plus, moins, différemment, mieux... Mais franchement, il a un côté plus réussi que ses contemporains, avec son portrait sauvage de Massai, et une foule de détails, pas forcément plus proches de la réalité (en même temps, les Apaches qui parlent anglais, les Apaches qui parlent la même langue que les Cheyennes, bon) mais qui lui donnent, on y revient encore, une certaine authenticité (sacré Bob !).


Enfin, sans la dévoiler, on pourra regretter la fin. Il faut savoir que United Artists a souhaité changer celle qui était prévue par le réalisateur (soutenu par Burt ♥) et qui n'aurait pas manqué d'être meilleure; d'ailleurs c'est curieux, dans mon souvenir le film finissait exactement comme le voulait Aldrich. Ceci dit, il se trouve que je l'aime néanmoins beaucoup, cette fin, je trouve même que c'est le meilleur moment du film. Je ne veux rien raconter, mais il y a quelque chose avec un champ, et c'est beau, tout ce que ça représente.


En tout cas c'est malin, je suis quasiment persuadé d'avoir sous-noté "Fureur Apache", moi, maintenant...

Dimitricycle
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le 8 août 2013

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