What human being deserves that?
Un malade mental, un mec avec de gros problèmes nerveux ou un artiste; chacun sa vision.
Tom Hardy, le talent à l'état pur, parfait pour ce rôle, jamais de fausses notes, à lui seul il occupe les 3/4 du films et sans lasser le spectateur. Pourtant, la première partie du film n'est pas très intéressante et l'on est ici face à une mise en scène très particulière (sous forme de one man show); ce qui rebute en premier lieu. Néanmoins, la deuxième partie, beaucoup plus personnelle sur la vie de Bronson permets de nous en apprendre un peu plus sur cet "artiste" incompris.
Devant un tel sujet, il était difficilement imaginable de voir Winding Refn prendre les rênes. Et bien, son style est reconnaissable parmi 1000 : la musique rétro style 80's ( dans le genre Kavinsky) et cette photographie si travaillée et envoûtante (signée ici Larry Smith).
Bronson n'est pas qu'un simple film sur un prisonnier au comportement bizarre. Tel Kubrick avant lui, Winding Refn nous montre sa vision de la violence et du système carcéral. Faut-il réprimander violemment un homme violent? Cela sert-il vraiment?
Aucune réponse n'est affichée, seulement des indications, il suffit de voir la toute dernière scène et voir dans quel état se retrouve le héros.
"How would you feel, waking up in the morning without a window? I 'ave to put my lips against that steel grid and suck in air, that's my morning... 'cause I got no air in my cell. You tell me, what human being deserves that? But I'm not living, I'm existing." Mickey Peterson aka Charles BRONSON