Bronson, je me souviens encore de cette séance ciné, j'avais saoulé le gars du petit cinéma au centre ville pour qu'il le diffuse. En effet je voulais à tout prix le voir en VO sur grand écran (j'étais déjà un admirateur du réal après la trilogie Pusher). Bref belle grosse claque. Moi un anti héros qui refuse l'autorité forcément ça me parle. Je suis de nature à suivre mes règles (sans forcément rentrer dans les extrêmes, j'essaye toujours de respecter les autres) et voir un personnage comme Bronson (tiré d'une histoire vraie) s'animer sur la toile, fermer ses poings pour faire tomber toute logique et mécanique de soumission. La prison est un hôtel pour lui, où il peut exprimer toute sa puissance physique et sa colère. Un artiste sommeille au plus profond de sa chair, se nourrissant du sang et de la solitude. Dans un sens c'est un film anti capitaliste : le refus de soumission (la scène où l'on tente de le faire travailler dans un métier qu'il déteste), le refus du conformisme et consumérisme (très puissante la scène où la femme qu'il aime préfère les bras d'un homme riche et ambitieux...). C'est triste qu'un tel homme soit en cage. Les fous ce sont eux, pas nous.