Ride with the devil

Après dix ans d'absence, un homme nommé Bull revient chez lui afin de récupérer son fils, détenu entre guillemets par son ex-femme, et son ex-beau-père, qui le chef d'une bande de truands. Autant dire que ça va pisser le sang.

Dès les premières minutes, Bull est un film intriguant. Car on ne comprend pas tout de suite sa temporalité, on passe du passé au présent sans véritable travail sur la mise en scène, et puis la vengeance va aller de mal en pis, avec des scènes souvent effroyables, l'interdiction aux moins de 16 ans n'est pas usurpée, pour finir sur quelque chose de fantastique, à laquelle on ne s'attendait pas vraiment, et qui est de l'ordre du pacte faustien.

Il faut dire que le casting est très bien choisi, notamment Neil Maskell qui est le fameux Bull, dont on n'a pas envie de lui taper le dos, et surtout son ex-beau-père, joué par David Hayman, qui est vraiment terrifiant, car le mec est prêt à tout pour défendre sa fille et son petit-fils, qui est utilisé d'ailleurs dans des circonstances dégueulasses. Le tout tourné dans des zones rurales anglais désertiques.

Paul Andrew Williams est peut-être plus connu pour avoir réalisé Bienvenue au cottage en 2008, mais là, Bull est un film d'une grande tension, noir comme c'est pas permis, noir, et qui se veut presque rédempteur dans les derniers plans. Dont j'aurais bien aimé qu'ils soient plus allusifs sur la véritable nature du personnage : mais en l'état, ça dure moins de 90 minutes, et c'est sec, et pas rigolo.