Révélation d'un cinéma belge en plein renouveau, le premier film de Michaël R. Roskam a été sélectionné pour le festival de Berlin. Tout sauf un hasard.
Bullhead. Tête de taureau pour les intimes. Le film de Roskam a ceci de commun avec Les Bronzés font du ski, qu'il annonce tout de suite la couleur. Le film tournera donc sur, autour et en dedans de son héros massif, Jacky Vanmarsenille, grandiosement habité par Matthias Schoenaert.
Vanmarsenille, mi-homme mi-monstre bourré d'hormones et autres amphets, comme ses bêtes, pour compenser des manques physiques, hélas pour lui, pas naturels. L'histoire le place malgré lui au cœur d'une enquête policière sur la viande bovine assaisonnée aux hormones, prétexte pour mettre à nue la profonde blessure de Jacky, qui, lorsqu'il croise son ami d'enfance, Diederik, voit ressurgir sa faiblesse primale héritée d'un drame passé.
Si la séquence d'intro annonce une teinte de western flamand matinée au trafic d'hormones, donc, il passe systématiquement à la vitesse supérieure lorsqu'il s'intéresse de près à la bête blessée, Jacky, toujours. Le flamand envahi littéralement le film de sa présence, à la manière d'un Tom Hardy ou d'un Stallone aka John Rambo, rien que ça.
Il est fascinant on vous dit, et vaut le déplacement à lui seul. Une sorte de comète de Halley belge quoi.
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