Sexes, drogues et innocence
Des jeux de rôle où chacun expérimente la drogue, le sexe, la colère puis la vengeance.
Le passage à l’âge adulte, on réalise qu’ils ont encore tous un pied dans l’enfance.
Pour cette petite bande Bobby Kent (Nick Stahl) est le seul responsable de leur mal-être, c’est sûr c’est un sale gosse, cruel et pervers mais pas encore terminé. Il est juste du mauvais côté et son meilleur pote Marty (Brad Renfro) subit chaque jour les conséquences de sa domination et de sa méchanceté et il s’en accommode plus ou moins jusqu’à sa rencontre avec Lisa (Rachel Miner), jeune fille passionnée qui veut Marty pour elle toute seule.
La machination contre Bobby prend forme, elle réunit quelques paumés et les persuade de la nécessité de supprimer l’incarnation du mal . Personne ne prend conscience une seconde des conséquences, on n’a pas forcément le sens des responsabilités à cet âge là.
C’est tout l’intérêt du film, les méandres de l’esprit dans une tête d’ado qui n’est encore rien d’autre qu’un enfant. Seulement la justice tranche différemment et c’est 7 mômes vont payer le prix fort.
Malgré la cruauté des faits on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi un tel gâchis, des jeunes bien encadrés, juste paumés, sans perspective d’avenir et tellement manipulables.
Un film renversant sur l’adolescence avec d’excellents comédiens et une réalisation irréprochable. Larry Clark affectionne particulièrement le sujet.