Un road-trip des années 80 dans une Coccinelle… mais pas celle d’Hitler
Travis Knight, ce magicien du stop motion qui a pondu Kubo, débarque dans le garage de Michael Bay pour réparer les dégâts. Et franchement, il a bossé. On remonte en 1987, époque bénie où les cheveux avaient plus de volume que la morale des clips de MTV. Fini les robots qui pètent des planètes toutes les 20 minutes, ici Bumblebee roule pépère sur un air de Take on Me. Ça sent les VHS mal rembobinées et la nostalgie bien calibrée.
Un robot avec plus d’émotions qu’un vegan devant un steak saignant
Bumblebee, alias l’alien mécanique qui ne parle qu’en radios cassées, est le cœur du film. Entre ses regards de chien battu et ses gaffes façon E.T., ce robot a plus d’âme que 90 % des acteurs qu’on a vus cette année. Le duo qu’il forme avec Charlie (Hailee Steinfeld, convaincante sans avoir besoin d’en faire des caisses) est tellement touchant qu’on en oublie presque que c’est un film Transformers. Travis Knight réussit l’impossible : nous faire ressentir quelque chose d’autre que de la fatigue après deux heures de robots qui s’explosent la tronche.
John Cena, ou l’armée américaine en caleçon propre
Parce que c’est un film qui parle de grosses bastons entre aliens, il fallait un militaire de service. Et qui mieux que John Cena, l’incarnation vivante d’un GI Joe gonflé aux protéines ? Son personnage, Jack Burns (oui, son nom est aussi subtil que le scénario de Fast & Furious), est là pour grogner, tirer sur tout ce qui bouge et balancer des répliques dignes des biscuits chinois : inutiles mais marrantes.
Michael Bay ? Inconnu au bataillon
C’est bien simple, Bumblebee est tout ce que Michael Bay ne sera jamais : modeste, sincère et lisible. Les scènes d’action, bien que moins spectaculaires que les orgies pyrotechniques de ses prédécesseurs, ont enfin du sens. Pas besoin de se demander quel robot est en train de démembrer quel autre robot, ici tout est clair comme de l’eau de roche. Merci Travis, on n’avait plus vu ça depuis… jamais, en fait.
Les 80’s, cet eldorado pour les réalisateurs en panne d’idées
Soyons honnêtes, le film capitalise à fond sur la nostalgie des années 80. Entre les tubes de l’époque, les décors vintage et les clins d’œil à E.T. et Les Goonies, on est en plein trip Amblin. Mais bon, ça fonctionne. Et après les catastrophes cinématographiques qu’ont été les derniers volets de la saga, ce retour aux sources a un goût de miracle.
Conclusion : Une Coccinelle qui met la Ferrari de Bay au garage
Bumblebee est le spin-off qu’on n’attendait pas mais qu’on méritait. Simple, sincère et efficace, il redonne à la franchise Transformers un semblant de dignité. Travis Knight prouve qu’on peut faire un film de robots géants sans sombrer dans la débilité galactique. À voir, ne serait-ce que pour rappeler à Michael Bay que moins, c’est parfois beaucoup plus.
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