Le film, dédié à Jean-Claude Carrière (1931-2021), scénariste de 6 films du cinéaste, et à Juan Luis Buñuel (1934-2017), fils du réalisateur, également cinéaste [1er film avec le court métrage documentaire « Calanda » (1966)] retrace la carrière de Luis Buñuel de façon chronologique ; il a publié ses mémoires « Mon dernier soupir » (1982), co-écrit avec Jean-Claude Carrière. Après des débuts conventionnels [assistant de Jean Epstein (1897-1953) sur 2 films [« Mauprat » (1926) et « La chute de la maison Usher » (1928)] et même acteur (un contrebandier) dans « Carmen » (1926) de Jacques Feyder (1885-1948)] et même s’il n’a été membre des Surréalistes que pendant 3 ans [« Un chien andalou » (1929) et « L’âge d’or » (1930), influencé par le marquis de Sade (1740-1814) et qui sera interdit de projection pendant 50 ans !], le reste de son œuvre (à part quelques exceptions [comme « Terre sans pain » (1933) et une collaboration avec Jean-Paul Le Chanois dans « Le souvenir – Espagne 36 » (1937)], montre qu’il l’est resté. De retour en Europe après les Etats-Unis et le Mexique, il obtint la Palme d’or à Cannes pour « Viridiana » (1961). Critiquant la religion, le film est interdit en Espagne et n’y sortira qu’en 1977, 2 ans après la mort du général Franco.