Avec un tel synopsis, il faut dire que Burden ne part sur le bon pied. En effet, rapidement on se dit, "ouais une autre histoire de rédemption d'un suprematiste blanc". Mais on essaie de se convaincre en se disant que ce sera différend, le "tiré d'une histoire vraie" nous aidant dans cette voie. Il faut dire également que le nom de Forst Whitaker aide beaucoup à se lancer. Pour être honnête, le film recèle à mon sens un certains nombre de défauts. La plus importante me semble quand même être la place accordé aux personnages noirs qui ne sont pas aussi bien exploités que celà et pire, qui apparaissent davantage comme des accessoires dans l'élaboration du recit du personnage principal. Ce qui est un peu dommageable pour un film tiré d'une histoire vraie. Dans la réalité, rien n'est aussi linéaire. Même Whitaker ne parvient pas à tirer son épingle du jeu dans son rôle du réverend, tant le persnnage semble bridé, inachevé en dépit de toute la complexité qu'il dégage, et qui est brievement suggérée à quelques endroit, et de l'importance de ses rapports avec Burden, le personnage principal, dans sa renaissance. C'est tout un tas de récits qui sont oubliés, délaissé relégués en arrières plan. Dans la vraie vie, aucune histoire, aucun vécu n'est principal ou secondaire. Tout se joue sur un même plan, tout s'entrechoque pour créer un récit qui ne peut être unique, objectif. Une scene au hasard me vient en tête, celle où Burden se retrouve avec l'une de ses victime. La scene est traité au travers d'un bref mouvement de camera sur cette victime pour ensuite se focaliser sur Burden sans essayer de rendre compte du dialogue, de la tension qui s'est nécessairement exprimé à l'occasion de cette rencontre entre les deux.
Le sentiment que beaucoup de ces personnages ont été réduits à leur fonction narrative ébrale quelque peut l'histoire vraie qui devait être narrer, le monde dans lequel Burden est censé s'insérer.
Mais le film est loin d'être inintéressant. J'ai beaucoup aimé la façon dont le realisateur parvient à transmettre beaucoup d'émotion sans rentrer dans le mélodrame. ce qui est paradoxale car c'est certainement ce traitement fugace qui, poussé à son paroxysme, donne l'impression d'avoir trop souvent des personnage outils.
Ensuite, il y a la performance de Hedlund qui est remarquable. Toujours en mouvement, un peu mal à l'aise, ces yeux fuyant que même la camera n'arrive pas à capturer, permettent de réellement ressentir l'intense conflit qui se joue à l'intérieur de Burden qui constament à l'impression de ne pas être à sa place. On ressent ce mal être e la scene finale gagne en puissance rien qu'avec ce regard fuyant, perdu.
Bref, c'est un bon film mais qui pèche quelque peu dans la narration de l'histoire vraie qu'il était censer narrer.