Big cheat under
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En 2010 sont sortis 127 heures de Danny Boyle et Buried de Rodrigo Cortés, deux films où le héros se retrouve coincé dans un espace restreint et dispose de peu de temps pour s'en sortir. L'analogie s'arrête ici puisque les conditions de production de ces films ont été diamétralement opposées et n'ont pas connu le même pas succès.
Buried raconte l'histoire de Paul Conroy, camionneur américain travaillant en Irak en période de guerre. Après une embuscade, il se retrouve détenu en otage dans un cercueil enterré. L'atout majeur de ce film repose justement sur cette maîtrise du huis clos, le réalisateur ne cédant pas à la mode du flash back. Tâche d'autant plus difficile que le cercueil n'offre qu'un choix de perspectives très limitées. Ryan Reynolds est le seul acteur physiquement présent tout au long du film, et livre une performance de qualité.
Les ravisseurs de Paul lui ont laissé à disposition quelques accessoires à disposition : un téléphone, un briquet, une lampe, un stylo, un couteau et un néon. Ces accessoires vont lui permettre de communiquer avec les autorités américaines pour négocier sa libération. Le film repose d'ailleurs sur ces échanges. Le scénario de Chris Sparling se veut accusateur de la manière de gérer les conflits par les hautes instances américaines. L'intérêt du film ne tient pas réellement dans l'action présentée aux spectateurs, mais par le message porté par l'enchaînement des situations.
Quelques scènes de tension sont très efficaces, notamment la discussion de Paul avec son employeur qui est révélateur des problèmes juridiques aux États-Unis. Malheureusement le scénario reste beaucoup trop classique dans la critique délivrée. Il n'évite pas non plus de tomber dans les écueils sentimentalistes. Tout est fait pour que le spectateur prenne en pitié ce pauvre américain victime des actes de son propre pays. La dose de pathos est beaucoup trop importante et nuit au message principal.
Certaines situations, comme celle du serpent et du feu, ont à mon sens un apport limité à la continuité de l'action. La séquence est parfaitement maîtrisée au niveau de la réalisation et du montage, mais rallonge inutilement le film. Le jeu sur les différentes lumières est bien exploité pour éviter la lassitude du spectateur, et insiste sur l'évolution du personnage et de sa situation.
Le dénouement est bien amené. Le montage sonore et visuel est joliment exécuté et instaure une tension parfaite jusqu'à la dernière seconde. Une fin vraiment plaisante qui, malgré sa prévisibilité, a une part d'originalité.
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