«If you fall off the stage, legs extended and boobs up.»
Impeccable mise en abyme offerte par cette pièce de maître : tout se casse la gueule, outre la chair dans les Wonderbra et les rugissements d'Aguilera. Tout s'étiole et se fane à commencer par l'anatomie en polypropylène de Cher, dont décidément les gros plans ne nous épargnent aucun des sordides détails. Ca se biodégrade aussi sans appel sur le plan musical où, manifestement, l'autotune et les hurlements de hyène R'N'Besque prennent un pas de très mauvais goût sur les classiques des fifities. Passons sur les seconds rôles masculins, dont l'infirmité émotionnelle et le taux de testostérone confinent à la niaiserie absolue ; Burlesque, ça fleurait déjà bon le pâté.
Seulement voilà. D'une, ma tendance critique à l'idolâtrie de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une bande originale bien référencée sauve le tout de l'assassinat en règle. De deux, fait rare : j'ai ri (ce qui doit être en partie dû à mon humour bas de plafond). De trois, Christina reste gravée au vaste panthéon des atrocités que j'écoutais en 5ème, à cette douce époque où je prétendais dire fuck à la vie. Je suis flattée de constater que décidément, je reviens de loin.