Narcisse roi
Les frères Coen reviennent sur le crétinisme de la société américaine, un thème récurrent chez eux. Ils nous dépeignent une société déliquescente dans laquelle chaque individu est centré sur...
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le 6 déc. 2017
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Me revoilà dans l'univers des Frères Coen ! Comme je l'avais signifié auparavant, Burn After Reading faisait parti des films des réalisateurs que j'aimais le moins à la première vision. L'ayant revu récemment, je comptais le réhabiliter en quelque sorte. Finalement, rien ni fait. Ce film n'est pas mauvais et est même drôle par moment, mais il fait parti des films des frères que j'aime le moins.
Visiblement, je sens que je vais faire une liste sur les trilogies officieuses tant ils peuplent le cinéma. Au niveau de la réalisation, c'est assez fonctionnelle globalement, bien qu'il y a certains plans qui renforcent le coté comico-paranoïaque du film. On a vraiment le sentiment d'une série 2.0 aussi rythmé comme savent le faire les frangins. Surtout, bien que ce ne soit pas marqué, il y a leur forme typique de conte. A savoir une situation initiale plutôt simple, suivit de péripéties vraiment incongrues avant de dévoiler un final qui ... malheureusement laisse sur notre fin. Oui, exactement comme... No Country For Oldmen et Ave Cesar ! Chose que bizarrement, je n'ai pas ressenti sur The Big Lebowski, *True Grit*ou Fargo. Du coup, je pense que leur cinéma et narration ne marchent pas à tous les coups (attention, je ne dis pas que leur cinéma ne fonctionne pas sur No Country For Old Men, Ave Cesar ! ou même celui-là; juste qu'ils fonctionnent moins). Le film est aussi accompagné par une bande son...plutôt sympa (vu que c'est leur compositeur habituel, c'est toujours sympa). Quant aux personnages alors là, j'ai bien fait de le revoir tant ils sont tous vraiment marquant.
Au niveau du casting, on a la trop rare Frances McDormand (qui sera dans l'Île aux Chiens de Mister Wes Anderson !) qui joue le rôle de Linda Litzke, une employée de salle de gym déterminée à tirer profit de sa trouvaille. Elle est aussi l'amante de Harry Pfarrer (on y vient) avec qui elle noue un relation assez cordiale.
Chad Feldheimer (Brad Pitt) est vraiment un simplet. Brad Pitt interprète bien cet équivalent de Dwayne Johnson de Pain and Gain (qui verra le jour 5 ans plus tard). Il est idiot et il manque vraiment de confiance en lui et de courage. Sans compté qu'il est drôle.
Autre personnage vraiment fendard, Harry Pfarrer (George Clooney). C'est un médaillé d'argent des conquêtes féminines. Et il doit être attirée par des couguars et autres femmes âgées vu l'âge de sa femme Sandy Pfarrer (Elizabeth Marvel, la présidente de Homeland). Et j'adore toutes ses trouvailles incroyables et son coté parano.
Tiens en parlant de conquête, Katie Cox (Tilda Swinton) est une femme bien plus autoritaire que Linda, menant à la baguette non seulement son mari mais aussi son amant.
Son mari n'est autres que Osbourne Cox,(John Malkovitch) qui a je ne sais comment laisser ses mémoires d'agent de la C.I.A dans une salle de gym. C'est tellement improbable et con que cela en est hilarant. Et évidemment, il n'est pas Charlie le mec et il va tout faire pour retrouver le CD qui le possède. Je plains le pauvre Chad.
Ted Treffon (Richard Jenkins) est le chef de la salle de gym qui veut tout faire pour faire plaisir à Linda qu'il pleure presque à la fin quand elle le sermonne (oui, tout le monde aime tout le monde ou presque dans ce film...)
Et on a les 2 supérieurs David Rasche et J.K Simmons qui sont assez minimalistes mais importants.
L'histoire est grosso-modo l'histoire de 2 employés qui par appât du gain veulent revendre le C.D de la C.I.A à son propriétaire. Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et tout va déraper. A la première vision, j'avais trouvé cette histoire assez quelconque et inintéressante. Mais en le revoyant, j'ai beaucoup ri. Le film est tellement dans l'autodérision que chaque scène est quasi-collector. Même la mise en scène nous trompe pour nous montrer quelque chose d'improbable
Il y a une chaise avec une bite en plastique dans ce film ! Alors qu'on croit que Harry va le tuer
Du coup, quand le film se termine, il y a une grosse frustration. Les Cohen ! Faites un film avec une vraie fin et non une fin qui ressemble à un bout ! On ne demande que ça !:Pour The Big Lebowski tant que vous voulez à cause du coté conte assumé mais pas là ! Du coup, je trouve la fin très frustrante (plus que dans No Country For Old Men et Ave Cesar ! C'est dire). Et c'est dommage car l'histoire est bien racontée, mais à la fin j'ai eu l'impression qu'il manquait un bout de film
Oui, finir sur un plan avec J.K Simmons et David Rasche converser (même si j'aime bien J.K Simmons) moyen quoi
Burn After Reading est au final un film mineur dans la filmographie des Frères Coen mais assez divertissant, malgré leur manie de faire une fin brusque (et il y en a qui se plaigne de la fin de la saison 3 de Wakfu...). A voir rien que pour les personnages. Je ne sais pas comment ils font mais tous les personnages de leurs films sont uniques (et toujours servi par des acteurs incroyables)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films des frères Coen, Mon Top 10 de films étendu (les notes 7), Les meilleurs films choraux, Les meilleurs films avec George Clooney et Les meilleurs films avec John Malkovich
Créée
le 20 nov. 2017
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